Voici un nouveau blogue, celui-ci vous permettra de découvrir tout en suivant mes aventures un coin reculé de notre pays, le Territoire du Nunavut et particulièrement sa capitale: Iqaluit.

samedi 21 avril 2012

Ma première semaine à Iqaluit...


Voilà déjà une semaine que je suis à Iqaluit et que je partage mon quotidien avec les Iqalummiut. Dans le message d'aujourd'hui je vous présente quelques faits cocasses, expériences et découvertes de ma première semaine dans le grand nord du Nunavut. 


Lundi : Le 16 avril marquait le début du symposium territorial annuel sur les mines. Du coup, étant la journée la plus occupée de l’année à l’aéroport d’Iqaluit; une quarantaine d'Iqalummiut de tous âges se sont mobilisés le temps d’un Flash Mob. Dans les heures qui ont suivi, c’était le ‘’talk of the town’’, car il faut dire que c'était une première pour Iqaluit! Cela a même fait son chemin jusqu'aux nouvelles national d'APTN.


Mardi : Le Tim Hortons (hey oui il y en a même ici!) d’Iqaluit est un libre-service. Sur le principe d’une cafétéria, les muffins, les croissants, les beignes et autres sont accessible avec des pinces alors que les machines à café défilent les unes à côté des autres. Petit chocolat chaud et un muffin… 6$! 

Plus tard dans la journée j’ai passé au Arctic Venture, un magasin général de taille moyenne, j’ai découvert que La presse tout comme Le Devoir et le Journal de Montréal étaient disponibles. Mais bon, il vaut mieux attendre que l’ensemble des avions du Sud soient arrivées à Iqaluit, donc après 14h, ainsi faire l'achat du journal du jour et ainsi éviter de lire les nouvelles de la veille!   

Mercredi : Le gros happening de la semaine à Iqaluit est le mercredi soir qui se trouve à être le  ‘’wing night’’. Danielle a donc gentiment proposée de m’y emmener. L’évènement est sérieux, au point que pour s’assurer une table convenable et surtout éviter de faire la file (qui, à ce qu’on m’a dit peut atteindre les 90 minutes d’attente), nous avons quittées le bureau plus tôt et avons fait appel à un taxi.  Le trajet en taxi entre le bureau et le Frobisher Inn n’a duré que quelques minutes, voire moins que 7 minutes et fut fort conviviale avec notre chauffeur Outaouaien francophone. À notre arrivé les meilleures tables n’étant plus disponible, nous nous sommes donc installées au bar. Tour d’horizon, cela est vraiment le happening, en groupe ou en solitaire les gens semblent avoir fait un effort supplémentaire au niveau vestimentaire. Danielle et moi commandons une Corona chacune, prix pour les deux bières… 18$. A peine commençons nous à discuter qu'un homme à côté de nous se joint également à la conversation… Hey oui un autre québécois, celui-ci de Trois-Rivières, à Iqaluit expressément pour le Symposium des mines.

Jeudi : En fin de journée le bureau commande des pizza, par livraison, en prévision de la rencontre du Conseil d’Administration. Le livreur a peine entrée dans le bureau et avec stupéfaction nous regarde et dit tout bonnement en bon québécois: ‘’Ha bin! Tabarnack, vous parlez tous français icitte!, ça va faire 70$ pour les pizzas, merci’’. Sans rien dire de plus il a pris le chemin de la porte. Une fois celle-ci fermée, il a été difficile de ne pas éclater de rire!

Vers les 23 heures, lors de la dernière balade pipi de Spot, nous avons vu notre première aurore boréale. Dans les dégradés de vert et de blanc, elle dansait ainsi tout juste en haut de la baie. C’était magnifique et tellement magique, une semaine pile poils après mon arrivé à Iqaluit, j'ai déjà vue une aurore boréale en direct du grand nord :)

Chaque jour Spot et moi continuions de découvrir la ville. Nous nous baladons dans tous les sens, quoique je dois admettre que souvent nous nous retrouvons sur la baie. Voici d’autres scènes de paysage et de vie qui habitent, déjà plus d'une semaine, notre quotidien. 





mardi 17 avril 2012

Happy Toonik Tyme!



Le  weekend dernier c’était le Toonik Tyme, festival du printemps/retour du soleil, aux dires des gens, c’est le weekend le plus branché de l’année. Une foule d’activités sportives, culturelles et gastronomiques étaient planifiées.  L’évènement occasionne même un congé civique à l’ensemble de la population, le moins que l’on puisse dire c’est qu’il avait de l’action en ville!

L’horaire est bien diversifié et il y en a pour tous les gouts. Vivement que la ville est petite et qu’il est relativement facile de se déplacer d’un site d’activité à l’autre. C’était également un excellent moyen pour moi de découvrir la ville.

Samedi matin, sous un magnifique soleil j’ai assistée au départ de course à traineaux à chiens traditionnel. Le moins que je puisse dire c’est qu’elles ont du caractère ces bêtes, mais elles savent également qui est le chef de meule et surtout leur maître.  Le départ se faisait au milieu de la baie, qui malgré que nous sommes en avril est encore bien gelée. Simplement se rendre sur le lieu était une aventure en soit : les crevasses, les skidoo, marcher sur de la glace avec une neige par dessous, qui rend le tout encore plus glissant, ou renfoncer dans de la neige semi-ferme jusqu’aux genoux, c'était pas facile! Mais quel spectacle d'ainsi voir ces bêtes s'activer en équipe, se déplacer aux bruits de leur maître et avoir le désir de foncer vers l'avant. 


Bénéficiant d’une raide en Jeep de deux femmes travaillant pour la santé publique du Nunavut, nous nous sommes rendu au  Club de curling de la ville afin de voir (et acheter) les créations artistiques des habitants. L’évènement est populaire, puisqu’il y avait une file d’attente d’environ 30 minutes. Fait intéressant, considérant que nous sommes dans une petite communauté et que tous se connaissent; lorsqu’il faut faire la file, même si vous connaissez  des gens dans la file qui sont prêt de la porte, par politesse vous devez vous rendre à la fin de celle-ci et attendre votre tour!  Une fois à l’intérieur,  je dois admettre,  il y en avait pour tous les goûts, des petits ensembles de tricot, au manteau traditionnel, en passant par les mitaines et bracelets en peau de phoque, à la joaillerie traditionnel et moderne, etc… Cela était également la première fois que je voyais autant de monde au même endroit depuis mon arrivée! 

Midi approchant, il fallait surtout pas manquer le marché du terroir. Willi (un chasseur/pêcheur bien connu de la communauté), fait son arrivée à Iqaluit Place en skidoo ayant à l’arrière un traineau contenant des poissons et un caribou fraichement chassé entièrement dépecé.  A peine a-t-il eu le temps de descendre de son bolide qu’il est encerclé de gens. On se bouscule pour avoir les meilleures choix et surtout on  n’hésite pas à sortir les gros sous pour avoir un bon morceau de viande, d’entrailles, une patte ou même de tête d’un caribou. En moins de 15 minutes tout était écroulé et Willi est partie le sourire aux lèvres.


Par la suite, c’était autour des vieilles femmes Inuits de venir faire leurs ventes. Comme marchandise elles avaient surtout des bannocks. Un bannocks est un genre de pain-biscuit très sucré et contenant des fruits sauvages. Plusieurs personnes m’ont dit que c’était relativement difficile de les réussir. La vente de se produit étant beaucoup plus calme, Danielle c’est approché de la table pour m’offrir quelques bannocks. Moi qui aime bien le sucré, je dois dire que je suis resté surprise sur l’aspect très sucré de ce pain-biscuit.  De retour à la maison, j’ai bien emballé les bannocks restant afin de les manger plus tard. Malheureusement pour moi, alors que j’étais au travail, c’est Spot qui s’est régalé en mangeant mon dernier bannock dans son entier.

Après un petit retour au bercail, question de me réchauffer les orteils, Spot et moi sommes sortie en milieu d’après-midi pour le concours de construction d’igloo. C’était fascinant, la précision qu’il faut avoir et cela avec une simple scie, la technique de coupe et celle des superpositions des blocs, wao! En moins de 2 heures les igloos de 4 des 7 participants étaient terminé de c’est quatre hommes trois sont Inuit et un est… Québécois!





J’ai terminée ma première journée de Toonik Tyme en allant voir une compétition de jeux traditionnels Inuits. La force et les habiletés physiques, le contrôle de soi, la rapidité et la concentration sont des éléments essentiels pour performer dans ces jeux. Traditionnellement les jeux servaient à garder la forme dans les igloos ou encore pour gagner le cœur d’une femme. Se sont donc essentiellement des  ‘’combats’’ deux par deux ou des exercices habiletés se réalisant au niveau du sol, ne demandant pratiquement pas d’espace et aucun accessoire particulier.

La journée du dimanche offrait également quelques activités, parmi celles du matin, une course de skijoring. Le principe est simple, un chien qui est attelé à une personne qui elle est chaussé de ski de fond. Le chien et le fondeur font une équipe et course contre les autres équipes. Vraiment intéressant comme sport. Je dois admettre que j’aimerais essayer de faire du skijoring durant mon passage ici. Bien évidemment pas avec Spot, mais souvent les gens qui font du skijoring emprunte un chien d’un ami qui a un équipage de traîneau à chiens. Bien qu’on ma expliqué que les chiens ‘’ domestique’’ (ceux qui restent dehors et qui gardent les maisons) sont plus fort au sprint que les chiens de traineaux (généralement utilisés) qui eux ont plus d’endurance, donc selon la distance à parcourir, il faut savoir choisir son chien!

Attilu (la chienne de ma collègue) qui a coursée avec une amie de celle-ci a terminée en 4ième position. En plus de Spot, Attilu avait une fan qui était venu l'encourager… 

Parmi les autres activités qui étaient à l’horaire il y avait : concours de dépeçage des phoques (heurk!, je tenais pas à y être), concours de fabrication de bannocks, tournois de golf sur glace (jamais trouvé le lieu de l’activité!), concours de sculpture de glace, course de skidoo, glissade, soccer de glace, etc.

Somme toute ce fut un magnifique premier weekend à Iqaluit. Si jamais vous êtes dans les environs à pareille date dans les années à venir, je vous recommande fortement ce festival, il fait un beau tour d’horizon de la culture Inuit traditionnelle et moderne!  

dimanche 15 avril 2012

C'est parti pour le grand nord!

Jeudi le 12 avril, 4h30 du matin le cadran sonne. Spot et moi sortons du lit pour une balade matinale question d’avoir les pattes dégourdit pour faire le trajet d’avion prévu ce matin.   Le reste de l’avant midi se poursuivra sans anicroche et tel que prévu, omis les larmes versées lors de la séparation avec Spot qui  me regardait, dernière le grillage de sa cage, avec des yeux en gros points d’interrogations.

Sur le coup de 9h15, tel de planifié le vol 860 de First Air a pris son envol.  Dès le décollage l’équipage nous informe des conditions météo à Iqaluit et il en sera ainsi à plusieurs  reprise tout au long du vol, allant jusqu’à nous tenir informé de la quantité de carburant dans l’avion dans l’éventualité que nous ne pouvons pas atterrir à notre destination finale. Les options s’offrant à nous seront étudiées  - tourner en rond et attendre une fenêtre météorologique, rebrousser chemin sur Kuujjuaq au Québec, atterrir dans une autre ville sur l’ile de Baffin!

A trente minutes de l’atterrissage, on nous annonce que malgré de fort vent, l’appareil est en mesure d’atterrir à Iqaluit.  À l’approche de la piste t’atterrissage, la neige,  les rochers,  les édifices, les petites maisons sur pilotis, les bateaux  échoués sur les berges gelées et finalement l’aéroport jaune font tour à tour leur apparition.

Dès l’ouverture des portes, une fraicheur nordique envahit l’avion.  Dès ma sortie de l’appareil, le vent souffle mon visage…. et j’attends mon chien qui hurle. L’aérogare est petite, mais fonctionnel. Rapidement Danielle et Daniel (mes nouveaux collègues de travail) viennent à ma rencontre et les bagages font leurs apparitions sur le tapis roulant. Avec leur aide, nous entassons mes trois gros bacs et mes deux valises sur des chariots et attendons le dernier colis. Spot, tremblant de la tête à la queue fera ainsi également on apparition sur le tapis roulant, était également le dernier bagage du vol 860 à faire son arrivé.

Le trajet entre l’aéroport et la maison 281 (celle de Danielle et son conjoint) ou Spot et moi allons héberger pour les prochaines semaines, se fit en quelques minutes et du coup emprunte la route principale pratiquement d’un bout à l’autre. Il faut dire qu'ici il y a très peu de nom de rue, chaque maison est numéroté et c’est ainsi que les taxis et la population en générale s’oriente.  

Après s’être quelque peu installé dans notre petit studio, Spot et moi sommes aller explorer les environs. Nos pas nous ont conduits au bureau, puis sur le quai et finalement le long de la falaise qui se trouve juste à côté de la maison.

Le paysage est magnifique. Ceci est la vue de la porte d’entrée de la maison vers la baie.

Le soleil est éblouissant, il y a très peu de bruit… seul les pas dans la neige dur et bien sec, le paysage est simplement à couper le souffle. Je ne crois pas qu’aucune de mes photos rendra justice à ce que mes yeux s’émerveillent à voir.


Vue sur la baie et une portion de la ville, du bas de la falaise.

Un souper en compagnie de Danielle, Daniel, Martine (la conjointe de Daniel) et Atilu (chien de Danielle et de son conjoint)) a eu lieu chez ces dernier.  Afin de souligner notre arrivé à Iqaluit (qui signifie lieu où il y a beaucoup de poisson en inuktitut), Danielle nous a préparé du poisson à chair rouge. Ce fut tout un festin!