Le weekend dernier c’était
le Toonik Tyme, festival du printemps/retour du soleil, aux dires des gens,
c’est le weekend le plus branché de l’année. Une foule d’activités sportives,
culturelles et gastronomiques étaient planifiées. L’évènement occasionne même un congé civique
à l’ensemble de la population, le moins que l’on puisse dire c’est qu’il avait
de l’action en ville!
L’horaire est bien diversifié et il y en a pour tous les
gouts. Vivement que la ville est petite et qu’il est relativement facile de se
déplacer d’un site d’activité à l’autre. C’était également un excellent moyen
pour moi de découvrir la ville.
Samedi matin, sous un magnifique soleil j’ai assistée au départ de course à traineaux à chiens traditionnel. Le
moins que je puisse dire c’est qu’elles ont du caractère ces bêtes, mais elles
savent également qui est le chef de meule et surtout leur maître. Le départ se faisait au milieu de la baie, qui malgré que nous sommes en avril est encore bien gelée. Simplement se rendre sur le lieu était une aventure en soit : les
crevasses, les skidoo, marcher sur de la glace avec une neige par dessous, qui
rend le tout encore plus glissant, ou renfoncer dans de la neige
semi-ferme jusqu’aux genoux, c'était pas facile! Mais quel spectacle d'ainsi voir ces bêtes s'activer en équipe, se déplacer aux bruits de leur maître et avoir le désir de foncer vers l'avant.
Bénéficiant d’une raide en Jeep de deux femmes travaillant
pour la santé publique du Nunavut, nous nous sommes rendu au Club de curling de la ville afin de voir (et
acheter) les créations artistiques des habitants. L’évènement est populaire,
puisqu’il y avait une file d’attente d’environ 30 minutes. Fait intéressant,
considérant que nous sommes dans une petite communauté et que tous se
connaissent; lorsqu’il faut faire la file, même si vous connaissez des gens dans la file qui sont prêt de la
porte, par politesse vous devez vous rendre à la fin de celle-ci et attendre votre tour! Une fois à l’intérieur, je dois admettre, il y en avait pour tous les goûts, des petits
ensembles de tricot, au manteau traditionnel, en passant par les mitaines et
bracelets en peau de phoque, à la joaillerie traditionnel et moderne, etc… Cela était également la première fois que je voyais autant de monde au même endroit depuis mon arrivée!
Midi approchant, il fallait surtout pas manquer le marché
du terroir. Willi (un chasseur/pêcheur bien connu de la communauté), fait son
arrivée à Iqaluit Place en skidoo ayant à l’arrière un traineau contenant des poissons
et un caribou fraichement chassé entièrement dépecé. A peine a-t-il eu le temps de descendre de son
bolide qu’il est encerclé de gens. On se bouscule pour avoir les meilleures
choix et surtout on n’hésite pas à sortir
les gros sous pour avoir un bon morceau de viande, d’entrailles, une patte ou
même de tête d’un caribou. En moins de 15 minutes tout était écroulé et Willi
est partie le sourire aux lèvres.
Par la suite, c’était autour des vieilles femmes Inuits de
venir faire leurs ventes. Comme marchandise elles avaient surtout des bannocks. Un bannocks est un genre de pain-biscuit très
sucré et contenant des fruits sauvages. Plusieurs personnes m’ont dit que
c’était relativement difficile de les réussir. La vente de se produit étant
beaucoup plus calme, Danielle c’est approché de la table pour m’offrir quelques bannocks. Moi qui aime bien le sucré, je dois dire que je suis resté surprise
sur l’aspect très sucré de ce pain-biscuit. De retour à la maison, j’ai bien emballé les bannocks restant afin de les manger plus tard. Malheureusement pour moi, alors
que j’étais au travail, c’est Spot qui s’est régalé en mangeant mon dernier bannock dans son entier.
Après un petit retour au bercail, question de me réchauffer les orteils, Spot et moi sommes sortie en milieu d’après-midi pour le concours de construction d’igloo. C’était fascinant, la précision qu’il faut avoir et cela avec une simple scie, la technique de coupe et celle des superpositions des blocs, wao! En moins de 2 heures les igloos de 4 des 7 participants étaient terminé de c’est quatre hommes trois sont Inuit et un est… Québécois!
J’ai terminée ma première journée de Toonik Tyme en allant
voir une compétition de jeux traditionnels Inuits. La force et les habiletés
physiques, le contrôle de soi, la rapidité et la concentration sont des
éléments essentiels pour performer dans ces jeux. Traditionnellement les jeux servaient à garder la forme dans les igloos ou encore
pour gagner le cœur d’une femme. Se sont donc essentiellement des ‘’combats’’
deux par deux ou des exercices habiletés se réalisant au niveau du sol, ne demandant
pratiquement pas d’espace et aucun accessoire particulier.
Parmi les autres activités qui étaient à l’horaire il
y avait : concours de dépeçage des phoques (heurk!, je tenais pas à y être), concours de
fabrication de bannocks, tournois de golf sur glace (jamais trouvé le lieu de
l’activité!), concours de sculpture de glace, course de skidoo, glissade,
soccer de glace, etc.
Somme toute ce fut un magnifique premier weekend à Iqaluit.
Si jamais vous êtes dans les environs à pareille date dans les années à venir,
je vous recommande fortement ce festival, il fait un beau tour d’horizon de la culture Inuit traditionnelle et moderne!
Combien ca coute la tete de je ne sais quoi? :)
RépondreSupprimerAucune idée, mais tout comme les pattes, ce sont généralement des pièces de viandes réservés aux ''vieux''. Les personnes les achète pour ensuite les préparer en ragoût ou soupe et partager le repas avec leurs parents et/ou grands-parents.
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