Voici un nouveau blogue, celui-ci vous permettra de découvrir tout en suivant mes aventures un coin reculé de notre pays, le Territoire du Nunavut et particulièrement sa capitale: Iqaluit.

mardi 17 avril 2012

Happy Toonik Tyme!



Le  weekend dernier c’était le Toonik Tyme, festival du printemps/retour du soleil, aux dires des gens, c’est le weekend le plus branché de l’année. Une foule d’activités sportives, culturelles et gastronomiques étaient planifiées.  L’évènement occasionne même un congé civique à l’ensemble de la population, le moins que l’on puisse dire c’est qu’il avait de l’action en ville!

L’horaire est bien diversifié et il y en a pour tous les gouts. Vivement que la ville est petite et qu’il est relativement facile de se déplacer d’un site d’activité à l’autre. C’était également un excellent moyen pour moi de découvrir la ville.

Samedi matin, sous un magnifique soleil j’ai assistée au départ de course à traineaux à chiens traditionnel. Le moins que je puisse dire c’est qu’elles ont du caractère ces bêtes, mais elles savent également qui est le chef de meule et surtout leur maître.  Le départ se faisait au milieu de la baie, qui malgré que nous sommes en avril est encore bien gelée. Simplement se rendre sur le lieu était une aventure en soit : les crevasses, les skidoo, marcher sur de la glace avec une neige par dessous, qui rend le tout encore plus glissant, ou renfoncer dans de la neige semi-ferme jusqu’aux genoux, c'était pas facile! Mais quel spectacle d'ainsi voir ces bêtes s'activer en équipe, se déplacer aux bruits de leur maître et avoir le désir de foncer vers l'avant. 


Bénéficiant d’une raide en Jeep de deux femmes travaillant pour la santé publique du Nunavut, nous nous sommes rendu au  Club de curling de la ville afin de voir (et acheter) les créations artistiques des habitants. L’évènement est populaire, puisqu’il y avait une file d’attente d’environ 30 minutes. Fait intéressant, considérant que nous sommes dans une petite communauté et que tous se connaissent; lorsqu’il faut faire la file, même si vous connaissez  des gens dans la file qui sont prêt de la porte, par politesse vous devez vous rendre à la fin de celle-ci et attendre votre tour!  Une fois à l’intérieur,  je dois admettre,  il y en avait pour tous les goûts, des petits ensembles de tricot, au manteau traditionnel, en passant par les mitaines et bracelets en peau de phoque, à la joaillerie traditionnel et moderne, etc… Cela était également la première fois que je voyais autant de monde au même endroit depuis mon arrivée! 

Midi approchant, il fallait surtout pas manquer le marché du terroir. Willi (un chasseur/pêcheur bien connu de la communauté), fait son arrivée à Iqaluit Place en skidoo ayant à l’arrière un traineau contenant des poissons et un caribou fraichement chassé entièrement dépecé.  A peine a-t-il eu le temps de descendre de son bolide qu’il est encerclé de gens. On se bouscule pour avoir les meilleures choix et surtout on  n’hésite pas à sortir les gros sous pour avoir un bon morceau de viande, d’entrailles, une patte ou même de tête d’un caribou. En moins de 15 minutes tout était écroulé et Willi est partie le sourire aux lèvres.


Par la suite, c’était autour des vieilles femmes Inuits de venir faire leurs ventes. Comme marchandise elles avaient surtout des bannocks. Un bannocks est un genre de pain-biscuit très sucré et contenant des fruits sauvages. Plusieurs personnes m’ont dit que c’était relativement difficile de les réussir. La vente de se produit étant beaucoup plus calme, Danielle c’est approché de la table pour m’offrir quelques bannocks. Moi qui aime bien le sucré, je dois dire que je suis resté surprise sur l’aspect très sucré de ce pain-biscuit.  De retour à la maison, j’ai bien emballé les bannocks restant afin de les manger plus tard. Malheureusement pour moi, alors que j’étais au travail, c’est Spot qui s’est régalé en mangeant mon dernier bannock dans son entier.

Après un petit retour au bercail, question de me réchauffer les orteils, Spot et moi sommes sortie en milieu d’après-midi pour le concours de construction d’igloo. C’était fascinant, la précision qu’il faut avoir et cela avec une simple scie, la technique de coupe et celle des superpositions des blocs, wao! En moins de 2 heures les igloos de 4 des 7 participants étaient terminé de c’est quatre hommes trois sont Inuit et un est… Québécois!





J’ai terminée ma première journée de Toonik Tyme en allant voir une compétition de jeux traditionnels Inuits. La force et les habiletés physiques, le contrôle de soi, la rapidité et la concentration sont des éléments essentiels pour performer dans ces jeux. Traditionnellement les jeux servaient à garder la forme dans les igloos ou encore pour gagner le cœur d’une femme. Se sont donc essentiellement des  ‘’combats’’ deux par deux ou des exercices habiletés se réalisant au niveau du sol, ne demandant pratiquement pas d’espace et aucun accessoire particulier.

La journée du dimanche offrait également quelques activités, parmi celles du matin, une course de skijoring. Le principe est simple, un chien qui est attelé à une personne qui elle est chaussé de ski de fond. Le chien et le fondeur font une équipe et course contre les autres équipes. Vraiment intéressant comme sport. Je dois admettre que j’aimerais essayer de faire du skijoring durant mon passage ici. Bien évidemment pas avec Spot, mais souvent les gens qui font du skijoring emprunte un chien d’un ami qui a un équipage de traîneau à chiens. Bien qu’on ma expliqué que les chiens ‘’ domestique’’ (ceux qui restent dehors et qui gardent les maisons) sont plus fort au sprint que les chiens de traineaux (généralement utilisés) qui eux ont plus d’endurance, donc selon la distance à parcourir, il faut savoir choisir son chien!

Attilu (la chienne de ma collègue) qui a coursée avec une amie de celle-ci a terminée en 4ième position. En plus de Spot, Attilu avait une fan qui était venu l'encourager… 

Parmi les autres activités qui étaient à l’horaire il y avait : concours de dépeçage des phoques (heurk!, je tenais pas à y être), concours de fabrication de bannocks, tournois de golf sur glace (jamais trouvé le lieu de l’activité!), concours de sculpture de glace, course de skidoo, glissade, soccer de glace, etc.

Somme toute ce fut un magnifique premier weekend à Iqaluit. Si jamais vous êtes dans les environs à pareille date dans les années à venir, je vous recommande fortement ce festival, il fait un beau tour d’horizon de la culture Inuit traditionnelle et moderne!  

2 commentaires:

  1. Combien ca coute la tete de je ne sais quoi? :)

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  2. Aucune idée, mais tout comme les pattes, ce sont généralement des pièces de viandes réservés aux ''vieux''. Les personnes les achète pour ensuite les préparer en ragoût ou soupe et partager le repas avec leurs parents et/ou grands-parents.

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